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Dimitri TSYKALOV

Head

2015

Caisses en bois, cordes, métal
166 x 133 x 83 cm

Sculpteur, il utilise des matériaux vivants, fragiles et éphémères pour rendre visible une forme de violence qu’il perçoit dans le monde actuel. Avec humour et poésie, parfois avec brutalité, Dimitri Tsykalov interroge sur les besoins de notre société consumériste, sur la fragilité de l’économie mondiale ou encore sur la fugacité de notre passage sur terre. À partir de boîtes de munitions, en provenance du monde entier, Dimitri Tsykalov découpe, ajuste et confectionne d’impressionnants trophées de chasse : des ours, des lions, des panthères, des tigres… qui composent la série Skin, dont est issue la sculpture Head.


Ce qui, à l’évidence, obsède Dimitri Tsykalov, c’est le champ du carnage. Et par carnage, il faut entendre précisément ce que le terme dit d’un temps – que ce soit celui de la guerre ou de la chasse -, où l’homme, s’autorise à abattre de la chair, pour s’en repaître ou simplement s’en réjouir. C’est cette obsession qui rend les sculptures particulièrement inquiétantes, parce qu’elles pourraient se contenter d’être des hommages aux sculptures collages ou construction de Schwitters.


Or, l’on se rend vite compte que leur statut même d’oeuvre d’art fonctionne comme un leurre. Les motifs de leur pelage fonctionnant certes comme la restitution réaliste de la dépouille d’un animal véritable, mais également comme un camouflage de l’objet d’art en tant que tel.