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Wallen MAPONDERA

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2018

Carton et fils de coton ciré
170 x 137 cm

Pour créer ses œuvres, Wallen Mapondera récupère des matériaux principalement dans la rue, des déchets qui s’imposent à lui au fil de son quotidien. Pour l’artiste, ces matériaux trouvés transportent avec eux une énergie, une couche de sens et de mémoire qui informent, et parfois aiguillent, la signification de ses œuvres. « Mapondera arrache, effeuille, coupe, colle, coud et déchire soigneusement un large éventail de matériaux trouvés afin de mettre en évidence des récits personnels et collectifs (…) ces matériaux sont comme le texte d’une saga, ils sont intentionnellement assemblés afin de formuler un récit important. » 1 Comme sur cette œuvre, les rebuts plus ou moins reconnaissables sont liés en une forme abstraite, avec une grande attention portée aux textures et une minutie qui rappelle la technique de la tapisserie. Le titre (en anglais, quand beaucoup des œuvres de l’artiste sont titrées en Shona, une des langues officielles du Zimbabwe) évoque une situation sociale, géographique, politique d’entre soi, un rassemblement exclusif de certains, qui, par définition, suggère l’exclusion d’autres. Les couleurs choisies par Wallen Mapondera dessinent deux ensembles distincts qui ne se mélangent pas, accentuant l’idée de frontières morales ou physiques. 

1 Tandazani Dhlakama, « Materiality in Mapondera’s Practice », dans Wallen Mapondera, éd. Smac Gallery, 2022, p. 8